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Les méteils : principes de base

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Description

Association entre une ou plusieurs céréales et un ou plusieurs protéagineux.

Critères de sélection des espèces :

  • Choisir des espèces de précocité comparable afin de mieux gérer le stade de récolte
  • Pour limiter le risque de verse, intégrer des espèces capables d’assurer un rôle de tuteur
  • Tenir compte des résistances aux maladies

Pour des semis de printemps, choisir des variétés de printemps, plus aptes à réaliser leur cycle sur une période courte.

Conduite de la culture

Semis

  • Implantation

Avant toute chose, vérifier la rémanence des produits phytosanitaires utilisés sur le précédent.

Labour ou déchaumage + semis combiné. Roulage après semis déconseillé si sol argileux ou battant.

  • Densité de semis

Raisonner le nombre de grains à semer par m² : l’objectif est de semer 300 à 350 grains/m² de mélange en fonction de l’altitude :

  1. commencer par raisonner le nombre de grains de protéagineux par m². Ce nombre varie selon la destination du méteil.
  2. compléter ensuite avec les céréales pour atteindre l’objectif.

Puis on calcule la dose de chaque espèce à semer par hectare, en utilisant la formule suivante :

Dose (kg/ha)= (PMG (g) * nb grains/m² voulu) / 100

  • Date de semis

Semis d’automne : Pour profiter au mieux des conditions optimales d’implantation avant l’hiver sans risquer d’avoir des protéagineux trop développés avant l’hiver (risques de gel tardif), la période optimale de semis se situe de début octobre pour les zones d’altitude (> 700 m) jusqu’à fin novembre en plaine.

Semis de printemps : de fin février à fin avril, selon l’altitude et les espèces du mélange.

  • Modalité de semis 

Les méteils ont la particularité d’être composés de graines de taille parfois très différentes. Dans le cas d’espèces qu’on peut semer à des profondeurs identiques, le semis peut se faire en un seul passage. Penser à mélanger régulièrement les semences pour avoir une répartition homogène des espèces.

Dans le cas où tout ne peut pas être semé à la même profondeur (par exemple s’il y a de la féverole dans le mélange), préférer un semis en deux passages, en commençant par l’espèce à semer plus profondément.

Rouler après le semis pour assurer un bon contact sol/graine.

Composition

La composition de départ ne détermine pas la composition du fourrage ou du grain récolté. Avec les récoltes successives, chaque exploitation adapte son mélange selon ses objectifs et ses conditions pédoclimatiques.

Fertilisation

Les besoins en P et K sont de 30 à 50 unités et de 80 à 130 unités. Les effluents de bovins peuvent couvrir les besoins en P et K des méteils. Cela correspond à 10 à 15 t/ha de compost, ou 15 à 20 t/ha de fumier, ou 20 à 25 m3/ha de lisier.

La fertilisation azotée complémentaire sera apportée au stade épi 1 cm de la céréale dominante. Elle variera de 0 à 70 unités par ha selon la proportion de graminées et de légumineuses et le potentiel agronomique de la parcelle.

Maitrise des adventices

Il n’y a pas ou peu de solution chimique réglementaire. La maîtrise des adventices se joue à l’échelle de la rotation.

Il est possible de réaliser un faux semis avant l’implantation.

Les méteils ont en général un fort pouvoir couvrant qui limite la place laissée aux adventices. Si nécessaire, un désherbage mécanique peut être réalisé à la herse étrille jusqu’à l’apparition des premières vrilles du pois.

Place dans la rotation

Eviter les précédents laissant un fort reliquat azoté. Culture idéale en fin de rotation.

La culture suivante sera dépendante de la destination du méteil (récolté précocement ou tardivement) : maïs ou dérobée estivale.

Pour limiter le risque sanitaire, éviter de mettre dans le mélange un protéagineux qui est présent dans la rotation.

Il est possible de semer une prairie soit à l’automne soit en sortie d’hiver pour qu’elle soit productive dès l’automne suivant la récolte du méteil.

 

Avantages et inconvénients