Fiche de synthèse : Gérer au mieux les couverts végétaux

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Afin d’optimiser le développement du couvert végétal, il peut être envisagé de l’irriguer ou de le fertiliser. Ce « coup de pouce » doit être intégré dans le coût du couvert afin d’estimer le retour sur investissement à l’échelle de la succession culturale. Il s’agit également de se référer aux contraintes réglementaires de chaque département.
La fertilisation

Le couvert végétal permet de valoriser les effluents de l’exploitation d’élevage. Cette fertilisation permet un développement de la biomasse à des fins soit fourragères (dérobées) soit énergétiques (CIVE). Bien évidemment, l’apport d’effluents dans un système céréalier est également envisageable. Il faut le prévoir si on sait que les reliquats azotés vont être faibles au vu des apports azotés réalisés sur la culture précédente et du rendement réalisé. Par contre si l’objectif du couvert est simplement de pièger les nitrates par exemple sur une zone à enjeu eau, dans ce cas, aucune fertilisation ne sera apportée
En zone vulnérable, en région Auvergne Rhône Alpes, le total des apports organiques est limité à : 

  • 30 unités d’azote efficaces sur CIPAN
  • 70 unités d’azote efficaces pour les effluents de volailles sur CIPAN sous conditions (cf. directive nitrates)
  • 70 unités d’azote efficaces sur cultures dérobées
L’irrigation

L’implantation des couverts végétaux se situe dans une période délicate d’un point de vue hydrique. Depuis quelques années, les orages du mois d’août se font désirer surtout dans les départements du sud de la région AURA. Irriguer ses couverts végétaux peut soit sécuriser la levée et assurer une certaine homogénéité ou soit constituer une « assurance récolte » et permettra de développer la biomasse du couvert pour atteindre les objectifs recherchés : production de fourrage, augmenter la couverture du sol pour limiter le salissement. Toutefois cette technique n’est possible que si le système d’irrigation est déjà en place. Il faut s’assurer de la rentabilité de l’opération.

Contrôle du développement

Pour éviter l’effet dépressif d'un couvert végétal sur la culture suivante, le couvert ne doit pas se lignifier et/ou monter à graines.

Deux solutions pour limiter cet effet dépressif : 

  • Destruction précoce à envisager 
  • Faucher dès lors que certaines espèces ont atteint le stade floraison (ex moutarde, sarrazin) 

Un couvert végétal est au maximum de son développement dès lors qu’il a atteint le stade floraison.