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Le changement du climat en AURA

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Un réchauffement généralisé dont la cause principale sont les activités humaines

Un réchauffement généralisé au niveau mondial. Ce réchauffement est observé  depuis 1900 mais surtout en nette accélération depuis 1980.

En 3 phases, comme le montrel'étude réalisé dans le cadre du projet CLIMFOURREL
•    1900‐45 réchauffement lent ;
•    1945‐79 palier ou léger refroidissement ;
•    1980‐2010 : réchauffement rapide
Cette évolution depuis 1900 avec les 3 phases se vérifie également en France où on observe un réchauffement de +1.8°C sur un siècle, dont 1.5°C sur 1979‐2009.

D'où viennent ces variations du climat ?

Elles ont surtout pour origine les émissions des activités humaines.
•     Gaz à effet de serre ou GES (dioyde de carbone, méthane, protoxyde d'azote, ozone...) : leur concentration dans l’atmosphère augmente ; ils absorbent le rayonnement infrarouge émis par la surface terrestre et augmentent le bilan d’énergie de la basse atmosphère (réchauffement) ;
•     Aérosols (micro‐particules, sulfures de charbon...) : ils réfléchissent les rayons solaires, baissent le bilan d’énergie (refroidissement). Ils ont augmenté jusqu’aux années 70, atténuant les effets de GES croissants, puis baissé ensuite  (utilisation de filtres industriels).

Et en Auvergne-Rhône-Alpes ?

Depuis 1980, sur le grand Sud de la France qui englobe la région Auvergne-Rhône-Alpes, on fait le constat d'un changement climatique significatif avec :
•    une hausse des températures (+ 2°C sur juin, juillet, aout depuis 30 ans),
•    un air plus sec
•    et augmentation de l’évaporation.  
La limite du climat méditerranéen s’étend vers le Sud_Ouest et remonte le long de la vallée du Rhône.

Sur la période chaude (mai à août), la température moyenne à Lyon est aujourd’hui supérieure à 20°C, niveau qui caractérisait les stations méditerranéennes Montpellier‐Avignon jusqu’en 1980.
En 30 ans, les isothermes ont avancé de +250- 300 km au N et NO en plaine, autour du Massif Central (soit en latitude +2.5°N). Les étés les plus froids aujourd’hui sont au niveau des plus chauds de la période 1950‐79. 

Sur les territoires rhônalpins, un réchauffement général plus important en montagne qu’en plaine.
+0,35° C par décennie en plaine (< 500m),
• +0,37° C par décennie en moyenne montagne (500-1000m alt.),
• +0,45° C par décennie en montagne (> 1000m alt).
A voir dans ce document issu du projet CLIMFOUUREL, les courbes d'évolution des températures annuelles et printannières


Les zones d’altitude, en particulier les alpages sont ainsi fortement marquées par le changement climatique., comme le montre cette étude de l'IRSTEA "Comprendre le changement climatique en alpage",


Dans le Massif Central, des études montrent que ces évolutions de fond continueront de marquer les prochaines décennies

•    On estime que l'augmentation de la température moyenne annuelle sera comprise entre + 4 °C et + 4,8 °C sur un siècle.
•    On prévoit une forte évolution du nombre de jours assez chauds (température maximale > 25°C) durant la période printemps/été avec un décalage d’un mois en 35 ans : ainsi, un mois typique de juin 2040 ressemblera à un mois typique de juillet 2005.
•    Il faut s'attendre à une évolution à la hausse des phénomènes rares comme le nombre de jours très chauds (température maximale > 30°C), avec un décalage d’un mois en 25 ans.
A voir dans l'étude du SIDAM conduite dans le cadre du projet AP3C,

Globalement,il ne pleut pas moins en moyenne  annuelle ... mais on constate une forte variabilité spatiale et interannuelle des précipitations


Pas de baisse significative des précipitations moyennes annuelles constatée en région Auvergne-Rhône-Alpes depuis 1980.

Les tendances d’évolution des précipitations sont en effet moins significatives que pour les températures.  On enregistre toutefois une baisse légère mais significative des précipitations au printemps.

Toutes les infos  : 

 

Un assèchement du climat régional qui trouve essentiellement son origine dans l'augmentation de l'évapotranspiration (ETP)


Ce n’est donc pas l’évolution des précipitations  qui pose problème dans les changements climatiques de la région.

Les symptômes de l’assèchement climatique s’expriment sur d’autres facteurs que les seules précipitations, notamment l'évapotranspiration.
L’évapotranspiration potentielle désigne « la quantité de vapeur d’eau rejetée dans l’atmosphère, tant par évaporation directe au niveau du sol que par transpiration des plantes ». Elle exprime le besoin en eau des cultures pour produire à l’optimum.
Cette ETP a connu des accroissements considérables depuis 1980, jusqu'à + 20 à + 30% dans les zones de plaines. C’est le facteur de la production agricole le plus modifié en 30 ans. L’augmentation a été la plus forte aux printemps et en été. Cette augmentation est principalement expliquée par celle des températures.
Voir les variations d'ETP dans l'étude réalisée dans le cadre du projet CLIMFOURREL